Histoire des machines

Le calcul analogique

Le principe du calcul analogique consiste à associer au problème à traiter un modèle physique qui lui soit “analogue”, de sorte que l'observation du modèle fournisse la solution du problème initial.

Ainsi les techniques à base de modèles réduits (souffleries aérodynamiques, bassins d'essai des carènes) relèvent du calcul analogique : les résultats des expériences sur ces modèles réduits permettent d’évaluer les caractéristiques de comportement des objets en vraie grandeur.

Voici quelques autres exemples notables :

  • La machine d’Anticythère. Découverte en 1900 dans une épave, elle est datée de 87 avant J. C. Ce n’était pas à proprement parler un calculateur, mais plutôt une horloge astronomique, destinée à la prévision des mouvements solaires et lunaires. On pense que c'est la machine la plus ancienne utilisant des engrenages.
  • L’astrolabe, machine spécialisée pour les observations astronomiques et le calcul de l’heure.
  • La règle à calcul et ses variantes (disque de calcul).
  • Les intégrateurs mécaniques, tels que les planimètres, les analyseurs harmoniques et les analyseurs différentiels.
  • Les calculateurs analogiques électroniques, qui furent utilisés jusque dans les années 1970.

Les méthodes analogiques reposent sur l'observation de grandeurs physiques (angles, longueurs, intensités électriques, etc.) qui varient de manière continue. En ce sens, elles s'opposent aux méthodes numériques qui utilisent des nombres “discrets” (variant par sauts discontinus). Néanmoins, des conversions sont possibles entre les deux types de grandeurs : l’échantillonnage permet de passer d'un signal continu à une suite de valeurs discrètes (un exemple est le scanner, qui numérise une image continue) ; en sens inverse, des suites de valeurs discrètes peuvent être  converties en grandeurs physiques continues (un exemple est la restitution du son numérique). Les modems sont des exemples d’appareils qui assurent la conversion de signaux dans les deux sens.