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Les mots de l’informatique


Le vocabulaire de l’informatique s’enrichit tous les jours d’expressions, de sigles et de termes nouveaux, dont certains passent même dans le langage courant. Qui n’a pas parlé de “bug” à propos de tout autre chose que de programmes d’ordinateur ? Qui n’a pas entendu un homme politique déclarer qu’il fallait “changer de logiciel” ? Ce foisonnement est à l’image d’une science et d’une technique en perpétuelle évolution.

Nous vous proposons un parcours parmi ce vocabulaire, en commençant par trois créations françaises particulièrement réussies, dans un paysage dominé par la terminologie anglo-saxonne.

Ordinateur. Ce mot a été créé en 1955 par Jacques Perret, alors professeur à la Sorbonne, à qui la société IBM France avait demandé de proposer un équivalent du terme anglais “computer“ (littéralement : ”calculateur”). Le mot “ordinateur” est une création très heureuse car il fait référence aux capacités de traitement non-numérique (tri de données, analyse de texte, recherche, déduction, etc.) qui sont au moins aussi importantes que les calculs proprement dits.

Informatique. Ce mot a été créé en 1962 par Philippe Dreyfus et immédiatement utilisé dans le nom de son entreprise, la SIA (Société d’Informatique Appliquée). Il a été entériné en 1967 par l’Académie Française. L’informatique est bien la science et la technique du traitement de l’information. En anglais, deux expressions existent : “computer science” et ”information processing”. La première met l’accent sur l’aspect scientifique, mais en le restreignant aux machines ; la seconde renvoie plutôt à la technique et aux applications. Les mots “informatics”, “Informatik”, ”informática”, "informatica” commencent à rencontrer un certain succès.

Logiciel. Au début des années 1960 apparut le terme anglais “software”, pour désigner de manière générique les programmes des ordinateurs. C’était un jeu de mots sur le terme “hardware“ (littéralement, la quincaillerie), qui depuis longtemps s’appliquait au matériel. Il fallait trouver un couple équivalent de mots français. Diverses propositions circulèrent dont les plus notables furent “la quincaille et la mentaille” et, plus familièrement, ”le nabla et le blabla”. C’est finalement le terme de “logiciel”, créé en 1967 par Philippe Renard et officialisé en 1982, qui s’imposa comme complément au “matériel”. Il a l’avantage de mettre l’accent sur le raisonnement logique qui préside (ou devrait présider) à la création de programmes. Les progrès récents des assistants de preuve ont encore renforcé le lien entre logique et programmation.

Pour continuer, voir un glossaire des principaux termes de l’informatique.