Histoire des machines

Au cours du 18ème siècle, plusieurs inventeurs (Poleni, Hahn, Stanhope et d’autres) développèrent des calculateurs mécaniques, en utilisant le cylindre de Leibniz ou des mécanismes équivalents. Mais ces expériences eurent peu de retombées. Il fallut attendre 1820 pour une avancée décisive, l’arithmomètre de Thomas de Colmar. On peut noter qu’à la même époque Charles Babbage travaillait sur sa machine à différences, qui, trop en avance sur son époque, ne put être réalisée.

Charles-Xavier Thomas, connu sous le nom de Thomas de Colmar, après un bref passage dans l’armée comme officier d’administration, créa et dirigea plusieurs compagnies d'assurances. Parallèlement, il développa plusieurs versions de l’arithmomètre et lança sa fabrication en série en 1851.

L’arithmomètre s'inspire de la machine de Leibniz, mais introduit diverses améliorations : utilisation de curseurs au lieu de roues pour l’inscription des opérandes, mécanisme correct et automatique pour le report de la retenue, inversion des parties fixe et mobile par rapport à la machine de Leibniz (le bloc des inscripteurs devenant fixe et celui des totalisateurs, plus léger, devenant mobile). Cette machine est fabriquée en série et commercialisée, jusqu’en 1914. L’exemplaire représenté ci-contre (source) date de 1887.

En 1873, Willgodt Odhner, ingénieur suédois travaillant en Russie, invente un dispositif permettant de faire varier le nombre de dents d’une roue dentée. Beaucoup plus léger et moins encombrant que le cylindre de Leibniz, ce nouveau mécanisme est utilisé dans une nouvelle gamme de calculatrices, notamment sous la marque Brunsviga. Ci-contre une machine Odhner des années 1960 (collection Aconit).

Le Comptomètre est la première machine utilisant un clavier à touches pour l’entrée des opérandes. Ce dispositif sera repris par de nombreuses machines. Voir ci-dessous (source) les principales calculatrices en service à la fin du 19ème siècle.

Au début du 20ème siècle apparaissent les premières calculatrices électromécaniques, qui coexisteront avec les calculatrices mécaniques jusqu'aux années 1970. À l’avènement des microprocesseurs, elles seront remplacées par les calculatrices électroniques. On peut noter que le premier microprocesseur, l’Intel 4004, fut réalisé pour une calculatrice de la société japonaise Busicom.

Liens utiles

• Voir dans la collection d’Aconit diverses calculatrices mécaniques, électromécaniques et électroniques.
• Voir le site d'André Devaux, consacré aux machines à calculer mécaniques.